Grand Prix Clémence-Lefeuvre 2015

Le Grand Prix Clémence-Lefeuvre est un concours reconnu qui existe depuis 1993.

Du nom de la cuisinière concelloise qui a inventé le beurre blanc. La composition du jury est exclusivement féminin. Les fondateurs du grand prix, Marcel Jussiaume et Bernard Ripoche, voulaient mettre les femmes à l’honneur. Un prix qui, depuis 1993, a acquis une belle notoriété est s'est déroulé à l'Assemblée Nationale pour 2015.

Aujourd’hui, le prix Clémence-Lefeuvre réunit tous les ans plus d’une centaine d’échantillons de muscadet. Rassemble 80 femmes dans les trois niveaux de jurys. Et consacre un lauréat et trois dauphins. Chaque bouteille des vins primés est habillée d’une jupe créée spécialement par l’école de l’image et de communication AGR.

Ce midi je retrouve les autres présentes qui font partis du jury, quatre autres femmes toutes de parcours et d’expérience différentes, et Dominique en charge de choisir le jury.

Nous nous retrouvons pour le déjeuner au Bistrot du sommelier, un restaurant tenu par Philippe Faure-Brac, meilleur sommelier du monde en 1992.

Le repas convivial et toute en subtilité se prête bien à cette journée spéciale, nous savourons plusieurs vins d’abord à l’aveugle puis en découvrant les étiquettes.

Arrive l’heure de se réunir au sein de l’Assemblée Nationale, plusieurs personnes sont déjà présentes journalistes, députés et d’autres femmes qui font partis du jury ou sont de l’organisation du Grand Prix.

Nous sommes 5 femmes à nous réunir silencieusement autour d’une grande table, se préparant à vous sélectionné le muscadet 2015 parmi 11 présélectionnés.

On nous explique le déroulement de la sélection pendant que nous signons quelques formalités juridiques (telles que la diffusion des images).

Dans un grand calme nous dégustons chaque muscadet avec l’art et la manière, et notons nos impressions avant d’y attribuer des notes. D’abord l’aspect visuel, le nez et le goût. L’exercice paraît simple au premier abord mais puisqu’il s’agit uniquement de muscadet il y a des nuances très subtiles pour pouvoir les distinguer.

Nous voici au bout des 11 dégustations en train d’échanger nos impressions, qu’avons nous aimé mais aussi moins aimé?

Sans se connaître d’avant ni forcément être sommelière, nous nous sommes retrouvés parmi les coups de coeur et ceux qui nous ont déplu, ce qui est assez incroyable puisque la dégustation des 11 muscadets s’est faite avec sérieux et dans le plus grand silence…

Parmi ces 11, il nous en restera 5 sur lesquelles nous avons encore besoin de les déguster et donc les distinguer.

Nous goûtons à nouveau les cinq muscadets pour pouvoir en éliminer un qui ne sera pas parmi les promus. Le choix a été plus rapide et nous voici donc avec les 4, il faut maintenant pouvoir les noter et les classer.

Encore une fois nous échangeons nos impressions et n’hésitons plus qu’entre 2 muscadets, les deux sont excellents mais d’un style bien différent, le choix fut très difficile car ils se valent.

Finalement à 3 voix contre 2, nous avons choisi le muscadet A plutôt que le B. Je l’ai choisi car j’aimais son caractère subtil, élégant et complexe qui nous transporte telle une valse sur l’acidité puis la rondeur et en fin de bouche sur la fraîcheur.

Là n’est pas terminé notre rôle de jury final, nous cherchons à décrire ce muscadet pour pouvoir le présenter sur chaque bague où nos noms figureront avec nos titres.

« blabla voyage, apesanteur, convivialité ».

Nous nous levons et sortons de la salle, profitant d’un court instant pour ma part de répit avant de partir de nouveau pour Bordeaux, quelle journée et expérience incroyable.

Il est 21h30 et enfin la liste est connue, notre grand vainqueur de cette année est Philippe Lusseaud avec le Château de la Galissonnière, 1er dauphin l’an passé vainqueur cette année, bravo pour cette victoire.

Remerciements particuliers à Dominique Benesteau pour m’avoir choisi pour devenir membre du jury final, aux femmes extraordinaires qui ont été mes collègues durant le Grand Prix et Clémence-Lefeuvre qui maintenant me donne envie de goûter la cuisine nantaise avec son beurre blanc.

A suivre de près…